Toulouse Diversités - Conseil Toulousain des résidents étrangers

 Toulouse Diversités est une instance de concertation consultative dédiée aux résidents étrangers ou d'origine étrangère de Toulouse qui a pour but de leur donner la parole. 

Objectif 

Toulouse Diversités - conseil toulousain des résidents étrangers est l'instance de concertation consultative dédiée aux résidents étrangers ou d'origine étrangère de Toulouse. Elle leur donne la parole afin d'écouter leurs besoins et suggestions.

L'instance souhaite :

  • favoriser l'insertion citoyenne, la réussite et l'innovation
  • faciliter l'intégration économique, sociale et culturelle des populations migrantes
  • promouvoir les diversités, les droits civiques et les valeurs de la République

la diversité culturelle, l'histoire de l'immigration, la prévention du racisme et des discriminations font partie, entre autres thèmes, des sujets abordés par cette instance consultative.

Comment ça fonctionne ?

Tous les Toulousains, résidant à Toulouse depuis cinq ans, peuvent en être membres, qu'ils soient étrangers, naturalisés français ou d'origine étrangère ou engagés dans cette problématique.
L'instance consultative est composée de 20 membres : 10 femmes et 10 hommes résidant à Toulouse.

Les membres de Toulouse Diversités sont désignés par le Maire de Toulouse après avoir motivé leur acte de candidature par écrit. Il est tenu compte de leur diversités des origines et des catégories socioprofessionnelles dans la composition.

L'instance est présidée par Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse. Un vice président est élu parmi ses membres.

Toulouse Diversités décide des problématiques traitées - en lien avec les compétences communales - et établit son propre règlement intérieur.

La mairie de Toulouse accompagne, par l'intermédiaire de la Mission égalité diversités, les travaux de l'instance.

 

INSTALLATION DU NOUVEAU CONSEIL DE LA DIVERSITE (13 mars 2021)

Le Conseil toulousain des résidents étrangers est présidée par la conseillère municipale Maroua Bouzaida Sylla. Ses nouveaux membres, représentant 17 nationalités différentes, ont été sélectionnés après l'appel à candidature lancé entre le 15 octobre 2020 et le 29 janvier 2021. Ensemble, ils se saisiront de thématiques telles que l'emploi, la culture, la citoyenneté et l'environnement pour favoriser l'insertion des personnes étrangères et la promotion des valeurs de la République. Deux commissions de travail ont été créées :

* Commission Emploi, vie économique et insertion sociale

* Commission Culture, citoyenneté et environnement

 

PORTRAITS DE RESIDENTS ETRANGERS

Hindra Andrianarimahefa, 26 ans, Malgache

« Pour apporter mes compétences »

 

« Lorsque l’on est jeune, on a envie d’explorer d’autres horizons. » Et voilà comment à 22 ans, Hindra Andrianarimahefa quitte la grande île de l’océan Indien un beau jour d’août 2017 pour approfondir ses connaissances dans le domaine des métiers artistiques et culturels.

 

« Dans mon pays, cette filière n’est pas assez prise au sérieux. Et comme, j’avais déjà de la famille à Toulouse… » Éprise de liberté, la jeune femme prend très rapidement ses marques dans cette ville « jeune et dynamique » où elle se sent « en sécurité ».

 

Quatre ans après un cursus universitaire rondement mené - licence professionnelle gestion de projets culturels et artistiques + master en sociologie des organisations et de l’action publique – un service civique « coordination des actions culturelles pour jeune public » et un stage comme chargée d’étude sur les Quartiers prioritaires de la politique de la ville à Toulouse métropole, la jeune femme découvre « par le plus grand des hasards sur le site de la mairie » Toulouse Diversité - Conseil toulousain des résidents étrangers.

 

« Je me suis dit : « Pourquoi pas ? » Comme je suis actuellement conseillère en insertion professionnelle, je peux apporter mes compétences, et ce pas seulement pour l’organisation de manifestations culturelles, mais pour contribuer à des actions régulières sur le plan économique et social. Ce qu’il y a d’intéressant dans cette structure, c’est que l’on prend en compte nos avis et nos idées. Nous sommes toutes et tous complémentaires et inscrits dans une démarche concrète. »

William Ye, 66 ans, Chinois naturalisé

De la campagne à l’aéronautique

 

« En 2016, j’ai rejoint le Conseil des résidents étrangers après en avoir eu connaissance lors d’un Forum des langues. » Et depuis, William Ye reste fidèle au poste : « Pas beaucoup d’asiatiques y participent, et comme j’ai une bonne connaissance de la communauté. »

 

Cette « communauté », cet ingénieur retraité de l’aérospatiale la connaît bien au travers de la vie associative et de la présidence qu’il exerce au sein de l’Association aérospatiale franco-chinoise, et la Navette sino-française : « Un lieu pour favoriser le dialogue culturel entre la Chine et la France. »

 

Il ne faut pas être grand clerc pour deviner la raison de la venue en terre toulousaine de ce natif de Shangaï. Il arrive en 1982 comme étudiant en électronique. Cinq ans plus tard il obtient son doctorat et décide de rester « encore un peu pour acquérir de l’expérience. »

 

Un vrai bouleversement : « Cela a complètement changé ma trajectoire de vie !  Le domaine spatial et aéronautique m’a toujours attiré. J’y ai travaillé durant presque 30 ans avec beaucoup d’enthousiasme. »

 

En 1992, il devient français. Un soulagement et une facilité : « Dans le domaine sensible dans lequel j’exerçais, il me fallait constamment des visas… » L’aboutissement d’un parcours qui ne manque pas de le faire sourire : « Je suis le plus ancien étudiant chinois de Toulouse ! »

 

 

Swati Gupta-Sacareau, 40 ans, Indienne

« Je me sens autant Française qu'Indienne »

 

« J’ai croisé un Toulousain, il m’a emportée avec lui vers le soleil. » C’est joliment dit, c’est signé Swati. Cette artiste plasticienne originaire de New-Delhi, arrivée à Toulouse en 2009 après des études d’arts à Paris, a d’emblée épousé cette « ville charmante » où l’on trouve « beaucoup d’ouverture professionnelle et culturelle ».

Impliquée dans le milieu associatif dès son installation, notamment dans le domaine du 7ème art, elle anime également des « ateliers de découverte de la culture indienne » auprès des enfants des écoles primaires de la ville.
Elle qui se sent « autant Française qu’Indienne » a rejoint Toulouse diversités au hasard d’une brochure…

« J’ai trouvé ma sœur en photo ! Comme elle est actrice, ce cliché provenait d’une banque d’images. Du coup, ça m’a parlé et je me suis dit : pourquoi pas moi ? J’ai donc entamé des recherches sur ce projet pour l’intégrer.»
 

« Seule et première Indienne » du Conseil des résidents, Swati entend apporter ses « savoirs, connaissances et réseaux » au sein de l’instance dont elle apprécie « la diversité des membres, le croisement des valeurs, des talents et des savoirs ».

Ali Ghaddar, 31ans, Franco-Libanais

«Tombé sous le charme » de Toulouse

 

Un « supporteur de l’équipe de France de football ». Et pas seulement. Un ingénieur dans le domaine du numérique tombé « sous le charme » de la ville rose. Rose comme le granit des côtes bretonnes, terre d’accueil de ses trois premières années d’études, de 2011 à 2013.


« J’ai eu des propositions pour rejoindre Paris. » Mais il préfère prendre la direction de Toulouse, une cité « proche de la mer et de la montagne ». Et pourtant son père voulait qu’il rentre au pays natal. « En 2013, cependant, il m’a dit que la situation allait se dégrader au Liban. »


Alors, le jeune Ali, à l’instar de ses trois frères, fera carrière loin du Levant. Et tout naturellement, il se fondra dans le creuset toulousain : l’Unicef, la Maison des associations, la Jeune chambre économique… Pour arriver sur ce lieu « d’interaction culturelle » que représente le Conseil des résidents étrangers où il entend apporter ses compétences auprès « des personnes éloignées de l’emploi, et promouvoir la réussite des étrangers. »

Plus qu’un supporteur, un entraîneur en somme…

 

Pierrette Carbon, 82 ans, Française

«Défendre les valeurs de la laïcité »

 

Elle n’a pas la nostalgérie. « Avec des bouquins dans la valise », Pierrette Carbon a quitté sa terre natale au beau milieu de l’été 1962. Fraichement diplômée en mathématique, on l’expédie pour son premier poste à Parthenay (Deux-Sèvres). « Personne ne m’adressait la parole en salle des profs… » À ce mépris, elle répondra par l’humanisme et un féminisme universel.

Jeune retraitée – « j’ai eu quatre enfants ce qui m’a permis de partir plus tôt » - elle suivra son mari à Toulouse, en 1993. « Une ville vivante, animée et jeune » où elle s’investit « rapidement » dans la vie associative.

En 2011, elle fonde Libres Mariannes Midi-Pyrénées Toulouse pour « défendre les valeurs de la laïcité et l’égalité des droits humains ». Avec la volonté forte de les transmettre aux enfants. « Je suis une éducatrice dans l’âme, même si les adultes me reprochent mon côté prof », sourit-elle.

De ce riche passé, elle entend faire profiter les membres de Toulouse diversités. « Vu mon âge, je pense avoir été choisie comme élément modérateur », conclut-elle en… souriant.

 

Nor Eddine Mekdad Belhandouz, 65 ans, Andorran

 «Je voulais apporter quelque chose»

 

Toulouse pour Eddine Mekdad Belhandouz ? « Une cité pleine de couleurs. Une mosaïque qui me rappelle Andorre. » Comme un coup de cœur entre cet andorran d’origine algérienne et la ville rose. Son arrivée en 2009 ne fut pourtant pas des plus joyeuses : « Pour raison médicale. » La suite ? « Ça m’a plu, alors je suis resté », souligne-t-il avec le sourire.

Actif dans le passé – « J’ai été le président de l’Association des résidents algériens d’Andorre et membre fondateur de l’Institut des droits de l’homme de la principauté d’Andorre » - il ne pouvait que l’être dans son présent toulousain. « Ce travail associatif me manquait. En rejoignant Toulouse diversités je voulais apporter quelque chose sans contrepartie. »

Ce pilier historique du conseil des résidents – « c’est mon deuxième mandat » - se félicite de l’orientation prise par cette assemblée : « On nous écoute plus en nous demandant de participer dans des projets. »

Cependant, Nor Eddine souhaiterait « plus de présence sur le terrain » et « un renforcement des contacts entre les communautés » de cette ville pour qui il a eu un coup de cœur…

 

Maha Tahar, 36 ans, Franco-Tunisienne

À Toulouse «pour ses valeurs »

 

 

Monastir, un jour de 2007. L’étudiante Maha Tahar s’apprête à valider son inscription dans une école d’ingénieurs grenobloise. « Mais un quart d’heure avant la clôture, une amie m’a alerté sur la prépa en génie industrielle, à Toulouse. » Or, lorsqu’on a 20 ans et qu’on « adore l’aéronautique », l’évidence s’impose : « Dans ce domaine, il n’y a pas mieux que Toulouse !»


Voilà comment naît cette histoire d’amour. Et à l’entendre, le reste est silence. Pas même la possibilité d’« un meilleur salaire à Paris » ne lui fera quitter la ville rose. Alors, comme une suite logique, elle s’investit en 2016 dans Toulouse diversités pour « ses valeurs comme l’intégration et la diversité ». 


« J’ai poursuivi pour Maroua Bouzaida-Sylla car c’est une personne qui a des valeurs et une belle énergie. » Au côté de l’élue en charge de Toulouse diversités, Maha souhaite entend « promouvoir la diversité toute l’année ».


Devenue voilà trois ans entrepreneuse dans la formation et le coaching, elle file la parabole pour résumer ses engagements : « Si j’avais été un objet, j’aurais été un avion, car cela permet d’aller d’un point A vers un point B, tout en accueillant tout le monde. » À condition d’embarquer avant le quart d’heure fatidique…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tawfiq Hadid, 36 ans, Algérien

«Valoriser les initiatives environnementales »

 

Pour Toulouse, il a eu « le coup de foudre ». Après une arrivée en France, en 2014, pour un master Fonctionnement et organisation de gestion des écosystèmes marins, dans le Pas-de-Calais, Tawfiq Hadid « déprime ».


Lui, le Kabyle de Bejaia (ex Bougie), étudiant dans l’ingénierie environnementale, ayant « soif de découvrir d’autres horizons » a vite « pris son sac » pour voir ailleurs : Paris, Grenoble, Montpellier et la ville rose.

« J’ai été accueilli chaleureusement dans cette ville très cosmopolite et si riche culturellement. » La suite ? Il passe une maîtrise de métiers de l’éducation et de la formation en lien avec l’environnement et devient enseignant contractuel.

Mais c’est finalement comme médiateur social et interculturel au centre social Polygone, géré par l’Animation sociale et solidaire des quartiers ouest toulousains (ASSQOT), qu’il exerce ses talents. « Cela me rattachait à toutes mes casquettes. »

L’une d’entre elles, il la coiffe depuis février 2021 au sein de Toulouse diversités, pour « lutter contre les discriminations et valoriser les initiatives environnementales et culturelles ».

 

Mais vous savez quoi ? Lui qui se rêvait océanographe – « Cousteau mon idole ! » - a pris son sac pour filer à Lille. Dans le Nord... (1)


[1] Il y mène un projet en Écotourisme avec « un premier séjour qui se profile fin octobre et début novembre à Djanet l'enchanteresse »